Le principe fondamental de l’Alliance est l’autonomie complète des sections locales. Celles-ci ont pleine et entière liberté d’amender, d’abroger ou de promulguer leurs statuts et règlements, dans le cadre des statuts et règlements de l’Alliance. De même, les locaux ont toute la latitude dans la négociation de leurs contrats de travail, lesquels ne nécessitent en aucune façon la sanction de quelque direction canadienne ou américaine. Aucun modèle de régie interne ou type de contrat n’est imposé par l’Alliance. Se sont les membres de chaque section locale qui déterminent via leur assemblée générale interne, leur mode de fonctionnement et qui acceptent ou refusent les propositions de contrats que leur présente leur comité de négociation.
L’Alliance croit fermement que les travailleurs et travailleuses des divers métiers ou elle est présente sont mieux placés que quiconque pour déterminer leurs besoins et leurs priorités, ainsi que la forme d’association représentative qui est la mieux capable de répondre à leurs attentes.
L’Alliance n’a de principe fondamentaux que ceux qui sont explicités dans ses Statuts: L’unité d’action, la démocratisation interne, l’appartenance au mouvement syndical, et surtout, l’autonomie des syndicats locaux qui garantit à chaque section locale toute latitude pour établir ses critères d’admission, définir sa régie interne et négocier les salaires et les conditions de travail de ses membres.
L’instance suprême de l’AIEST/IATSE est son congrès quadriennal qui rassemble les délégués de toutes les sections locales et de tous les départements provenant des quatre coins de l’Amérique du Nord. C’est alors qu’on modifie ou réaffirme ses politiques, qu’on formule les plans pour son avenir et que ses statuts et règlements son mis à date. C’est aussi l’occasion d’élire les dirigeants qui seront en poste pour les quatres années suivantes. L’Alliance défraie, à même un fonds spécialement destiné à ces fins, les frais de déplacement et de séjour des délégués au congrès.
Entre les congrès, la direction de l’Alliance est assumée par son Conseil exécutif général qui se compose du Président international, du Secrétaire-trésorier général et onze Vice-président (dont au moins un doit être membre d’une section locale canadienne et résider au Canada) Le conseil se réunit au moins deux fois par année.
L’administration des affaires courantes de l’Alliance est confiée au Président international, de qui relève un personnel au sein duquel on retrouve les assistants au Président ainsi que les représentants internationaux qui oeuvrent un peu partout aux États-Unis et au Canada pour assister et épauler les efforts des sections locales.
Les finances et argents de l’organisation sont sous la surveillance de trois fiduciaires élus qui effectuent des vérifications trimestrielles. Par ailleurs, l’Alliance maintient un fonds de défense professionnelle auquel les sections locales peuvent recourir pour défrayer certains frais juridiques, pour supporter des campagnes de recrutement et de syndicalisation ou pour mettre sur pied des programmes de formation professionnelle. Les cotisations des sections locales canadiennes et de leurs membres sont, dans leur entièreté, déposées ou investies au Canada et servent exclusivement à défrayer les dépenses de l’Alliance au Canada.
L’Alliance est aussi un lieu de débat interne et d’échange professionnel et syndical, notamment lors des divers «caucus» qui réunissent périodiquement, selon leurs intérêts spécifiques, les membres des divers métiers.
Pour conclure
Voilà donc une vue d’ensemble de l’AIEST/IATSE, de son fonctionnement et du long chemin parcouru depuis sa fondation il y a près d’un siècle dans le but d’atteindre les buts fixés par les Statuts de l’Internationale: «Améliorer, par le travail d’organisation syndicale et l’unité d’action, la condition économique et sociale des employés impliqués dans le théâtre, le cinéma, la télévision, les divertissements, les attractions et les spectacles commerciaux et industriels…» Quiconque travaille dans l’industrie du spectacle ou dans le domaine du film ou de la vidéo et du cinéma, est en mesure de juger combien ce mot d’ordre est toujours d’actualité.
La poursuite de cet objectif a parfois été rendue très ardue par les profonds changements structurels, corporatifs et technologiques qui, au fil des ans, ont bouleversé le monde du spectacle, de la culture et du divertissement. Malgré tout, l’AIEST/IATSE a toujours progressé et poussé de l’avant, fermement déterminée à unir sous sa bannière la multitude de métiers reliés à la réalisation et à la présentation des spectacles et divertissements de toute sorte, qu’il s’agisse de théâtre, d’opéra, de cinéma ou de vidéo.
Pour nos membres, appartenir à l’Alliance n’est pas seulement une source de fierté et de sécurité, c’est aussi un engagement à contribuer, au sein du mouvement syndical, à l’excellence du produit livré au public ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail de l’ensemble des travailleurs et travailleuses de l’industrie du spectacle et du cinéma.
L’Alliance et ses sections locales ont largement fait leurs preuves, non seulement à Broadway et à Hollywood, mais partout en Amérique. Ici au Québec les sections de l’Alliances ont connu un essor incroyable au cours des 10 dernières années, notamment au niveau des sections locales 262 et 523 via la syndicalisation de travailleurs et travailleuses des services dans le secteur de l’exploitation des salles de cinémas et aussi chez d’autres groupes de travailleurs et travailleuses reliées à l’industrie du divertissement. La section locale 56 a aussi connu un essor remarquable avec l’ajout de 4 nouvelle salle de spectacle sous sa juridiction au cours des 2 dernières années.
L’Alliance s’adresse aujourd’hui à tous les employés, techniciens et artisans du spectacle, du cinéma, du disque et de la vidéo du Québec.
L’Alliance tend la main à tous ces gens et leur ouvre largement ses portes afin qu’ils puissent occuper la place influente, la plus souple et la plus démocratique des structures syndicales: l’AIEST/IATSE.
L’engagement de l’Alliance est sans équivoque: travailler avec tous ceux et celles qui le veulent à un renouveau syndical qui se fait attendre depuis trop longtemps et pour beaucoup d’autres travailleurs et travailleuses non syndiquées de l’industrie, les accueillir dans les rangs de l’Alliance afin qu’ils puissent se doter d’un organisme représentatif fort, uni, démocratique, voué à leurs intérêts, attentif aux besoins de l’industrie et intégré de façon organique au mouvement syndical ainsi qu’au développement du Québec et de ses industries culturelles.